La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances a permis des avancées majeures dans la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap.
L’École doit veiller à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. C’est à l’Ecole qu’il revient de s’assurer que l’environnement est adapté à la scolarité de tout élève, quels que soient les besoins particuliers de celui-ci. Les revues du réseau des IREM publient dès 2010 des études en lien avec l’accueil dans les classes des élèves dyscalculiques, dyspraxiques, déficients visuels, à haut potentiel, ayant des troubles auditifs, des troubles cognitifs…
En 2010, dans Difficultés en mathématiques et psychologie : peut-on compter sur une base « dys » ?, les auteurs Louis-Adrien Eynard, Léonard Vannetzel et Claire Meljac développent que, malgré la place grandissante qu’occupent les discours sur la dyscalculie dans les domaines de la pédagogie, de la psychologie et des neurosciences, cette notion présente, en l’état des connaissances, des incertitudes théoriques majeures. S’appuyant sur une recherche menée sur 201 élèves, les auteurs présentent quatre cas d’enfants présentant des difficultés en mathématiques, qui peuvent être considérés comme des cas génériques.
Le numéro 84 de la revue Repères-IREM donne la parole en 2011 à différents enseignants directement concernés par la scolarisation des élèves à besoins particuliers ou à des élèves en situation de handicap à l’école. En particulier, dans De l’apprentissage du braille au dessin des graphes de Feynman, on peut lire le témoignage de B. Glossier. Quand le haut potentiel intellectuel devient un handicap, les élèves peuvent aussi avoir des troubles du comportement. C’est ce que nous révèle cet article de Marie-Pierre Lebaud, Pascaline Lemonnier, Alain Rossi, Ghislaine Rossi et Anne Virrion, de l’IREM de Rennes. Comment identifier les élèves à haut potentiel ? Quelles sont leurs difficultés scolaires ? Que peut mettre en œuvre le professeur de mathématiques pour aider de tels élèves ? Autant de questions auxquelles tente de répondre cet article.
En 2018, la revue Grand N contient un article rédigé par EdithPetitfour, Quel accompagnement en géométrie pour des élèves dyspraxiques ?. L’auteure présente les effets d’un enseignement « ordinaire » de la géométrie sur des élèves dyspraxiques de cycle 3. Elle introduit une catégorisation des aides pouvant être apportées à ces élèves lors de séances de géométrie, en lien avec les connaissances et compétences mises en jeu dans des constructions instrumentées. L’auteure propose ensuite un accompagnement possible des élèves dyspraxiques dans l’apprentissage de la géométrie.